Vers un vrai-faux régime universel de retraite ?
Sans perdre courage, vingt ans sur le métier remettez votre ouvrage : c’est ainsi qu’on peut, en paraphrasant Boileau, résumer l’annonce faite par le gouvernement Philippe d’un nouveau projet de loi sur le régime des retraites. Porté par Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, et Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites, ce texte s’ajoute aux lois qui ont été votées depuis 20 ans à l’initiative d’E. Balladur en 1993, F. Fillon en 2003 et E. Woerth en 2010.
Par une diminution du montant des pensions de retraite (réforme Balladur) et l’allongement des durées de cotisation à 160 ou 172 trimestres selon l’année de naissance (réformes Balladur, Fillon et Woerth), ces textes ont organisé l’alignement progressif du taux de cotisation des salariés du public sur ceux du privé – en le faisant passer de 7,85 % en 2011 à 11,10 % en 2020 (réforme Fillon) – et, en principe, fixé à 62 ans l’âge minimal de départ à la retraite (réforme Woerth).
Surcotes et décotes ont en outre été mobilisées pour encourager à la fois la baisse des dépenses des caisses de…
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